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Moratoire: Gatineau risquerait de favoriser l’étalement urbain, dit France Bélisle

24 février 2023

Source : Mathieu Bélanger, LeDroit

Article : https://www.ledroit.com/2023/02/24/moratoire-gatineau-risquerait-de-favoriser-letalement-urbain-dit-france-belisle-6a85de828edc7cf3355b06d7621841e5

 

«Certains veulent freiner ou ralentir le développement dans l’ouest parce que c’est préoccupant et je partage cette préoccupation à la lumière des infrastructures dont on a besoin, d’autres veulent refiler des frais de croissance sur le prix des logements déjà trop chers, a mentionné Mme Bélisle. Il ne faut pas avoir le vertige de la densification. Il ne faut pas, par différentes mesures qui peuvent paraître intéressantes, favoriser nous-même l’étalement urbain et pousser les promoteurs à aller vers Chelsea, Cantley, Wakefield ou Thurso.»

 

En mêlée de presse au terme de l’événement, Mme Bélisle a précisé qu’elle est ouverte à un modèle «intelligent» de frais de croissance. «Je suis prête à me laisser convaincre, mais pas au détriment de faire des loyers plus chers que ce qu’on connaît déjà, a-t-elle indiqué. On doit aborder ça avec prudence dans le contexte actuel.» La mairesse dit souhaiter attendre une présentation de l’administration dans les prochaines semaines pour baser sa réflexion sur «des faits et des chiffres».

 

 

Caroline Murray, conseillère d’Action Gatineau
 ARCHIVES LE DROIT, SIMON SÉGUIN-BERTRAND

 

Le directeur de l’habitation à l’organisme Vivre en ville, Adam Mongrain, précise que le concept des frais de croissance fonctionne selon le problème que l’on souhaite régler. «C’est une question politique, ça dépend de l’objectif qui est poursuivi, dit-il. Si c’est pour faire plus de place pour aider les gens à s’installer sur le territoire, de leur imposer des coûts supplémentaires ne fonctionnera pas. Si c’est pour maximiser la valeur des infrastructures existantes et pour refléter le véritable coût des nouvelles qui sont nécessaires en raison de la construction, ça fonctionne. Mais il n’y a pas de manière mathématique pour que les frais qui s’ajoutent ne soient pas au final payés par le consommateur.»

 

La conseillère d’Action Gatineau, Caroline Murray, est d’avis que la crise du logement ne devrait pas être un frein à l’imposition de frais de croissance. «La réalité c’est qu’on a un retard important en infrastructures et que les gens devront payer, dit-elle. Ce n’est pas ça qui viendra régler la crise du logement, mais on doit faire du rattrapage en infrastructures aussi. Pour la crise du logement, il y a d’autres solutions comme obliger les promoteurs à faire du logement abordable dans leurs projets privés.»

 

Brigil prêt pour l’abordable

Le grand patron de Brigil, Gilles Desjardins, a indiqué être ouvert à inclure des logements abordables dans ses futurs projets immobiliers. «On est prêt à le faire, on a une équipe et on a les terrains pour le faire, a-t-il lancé. On veut s’impliquer, mais nous faisons face à un problème collectif. Ce n’est pas juste au privé de tout faire, mais aussi aux gouvernements provincial, fédéral et municipal.»

 

Le grand patron de Brigil, Gilles Desjardins

- ETIENNE RANGER, LE DROIT

 

M. Desjardins souhaiterait inclure 10% ou 15% de logements abordables dans ses projets immeubles. Il affirme que la formule est viable et souhaitable en manière d’inclusion, mais à la condition que la mesure soit financée par les gouvernements.

 

Le président du Comité-choc en logement, Daniel Champagne, a salué cette ouverture du promoteur. «C’est une excellente nouvelle, dit-il. On a fait le choix de ne pas forcer les promoteurs à inclure du logement abordable dans leur projet, mais de les inciter à le faire et là c’est exactement ce que M. Desjardins souhaite faire. Maintenant, comment peut-on travailler avec lui, avec les gouvernements, pour l’aider?»

 

France Bélisle est d’avis que les façons de faire doivent être simplifiées, autant à la Ville de Gatineau qu’au gouvernement du Québec. «Depuis mon arrivée à la mairie, j’ai constaté des phénomènes étranges, a-t-elle dit. D’une main on injecte des centaines de millions de dollars dans des programmes qui sont tellement complexes qu’il devient trop difficile de décaisser pour construire. C’est frustrant pour moi, le conseil et les promoteurs. Le temps qu’on perd à essayer de cocher des cases et comprendre les programmes fait augmenter les coûts de construction. Il faut rendre les choses plus simples.»

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