Le maire d’Ottawa et des élus fédéraux de la région ont souligné le début des travaux pour réhabiliter le pont Chef-William-Commanda — anciennement Prince-de-Galles — pour en faire une infrastructure de transport actif liant Ottawa et Gatineau.
«Nous marquons aujourd’hui le début officiel des travaux pour transformer le pont en lien de transport actif pour la marche, le vélo et le ski de fond, souligne le maire, Jim Watson. Le chef Commanda était un leader spirituel, un promoteur de la protection de l’environnement et bâtisseur de ponts entre nos Nations. Il était aimé et respecté de tous. Je ne pourrais penser à un nom plus approprié pour ce pont.»
Présentes pour l’événement soulignant le début des travaux, la cheffe de la Nation algonquine de Pikwakanagan, Wendy Jocko, et la Grande cheffe intérimaire du Conseil tribal de la Nation algonquine anishinabeg, Savanna McGregor, ont tous donné écho au commentaire de M. Watson sur le choix du nouveau nom de ce pont, auparavant connu comme étant le pont Prince-de-Galles.
(de gauche à droite) Wendy Jocko, cheffe de la Nation algonquine de Pikwakanagan et Savanna McGregor, la Grande cheffe intérimaire du Conseil tribal de la Nation algonquine anishinabeg. (Etienne Ranger, Le Droit/Etienne Ranger, Le Droit)
«J’aurais souhaité que ma tante Evelyn soit ici avec nous aujourd’hui. Elle aurait pu dire quelques mots au nom de son père. Ce pont sera connu de tous comme étant le pont Chef-William-Commanda, mais pour moi, ce sera simplement le pont de Grand-papa», a ajouté Frankie Côté, membre du Conseil de bande de Kitigan Zibi et arrière-petit-fils de William Commanda.
Ce dernier a souligné lundi matin l’importance de ce projet dans le cadre de la réconciliation avec les Nations autochtones dans la région de la capitale fédérale.
Je tiens à remercier tout le monde impliqué dans la réalisation de ce projet. C’est une grosse étape vers la réconciliation. J’espère que ce ne sera pas la dernière. C’est bien qu’on renomme ce pont, mais je tiens à rappeler à la CCN que nous avons aussi demandé d’autres changements. Un autre pont, notamment. Le pont Macdonald-Cartier.
Rappelons que le chef des Anishinabeg de Kitigan Zibi, Dylan Whiteduck, a demandé en juillet dernier à ce que le nom de l’ex-premier ministre John A. Macdonald soit retiré de la toponymie ottavienne, compte tenu son rôle dans la création des pensionnats pour autochtones.
Les travaux pour renforcer la structure et réaménager le pont devraient être terminés en 2024.
Source : Le Droit