Cher Patrick,
Je suis entièrement d’accord avec toi : il est temps de changer notre façon de penser et de vivre. Nous devrions nous inspirer de nos cousins européens dont les villes, développées bien avant l’arrivée de la voiture, offrent à leurs contribuables des systèmes de transport en commun, des pistes cyclables et des trottoirs sécuritaires et efficaces.
Malheureusement, dans notre région, nous observons une préférence marquée pour la voiture, ce qui entraîne un étalement urbain coûteux et néfaste pour l’environnement. Le développement de style « Pas dans ma cour » ne fait qu’aggraver cette situation; les coûts environnementaux explosent et nécessitent des services gouvernementaux à distance.
En Europe, des millions de personnes se déplacent à pied, à vélo ou en transport en commun. Il est clair que nous devons investir davantage, chez nous, dans des infrastructures favorisant ces déplacements dynamiques. Les pistes cyclables pour les trajets quotidiens sont dorénavant essentielles, tout comme la densification urbaine et l’élargissement des trottoirs.
En densifiant nos villes, nous libérerons des fonds pour investir dans nos systèmes de transport en commun, que nous avons négligés au profit de la voiture. Il est crucial de reconstruire un système de transport en commun efficace, comme celui que nous avions au début du siècle, avant l’arrivée du plan d’urbanisme de Monsieur Gréber, mais que nous avons démantelé à la demande des citoyens.
Il est temps de bâtir une ville et une région pour les générations futures, en attirant les gens de l’extérieur, en particulier les immigrants déjà habitués à vivre sans voiture. La crise du logement peut être résolue en construisant plus de logements abordables, ce qui rendra notre région plus attirante pour la main-d’œuvre extérieure.
Trouver des solutions pour un transport en commun efficace et abordable est essentiel pour libérer les citoyens de leur dépendance à la voiture. Le coût de la vie sera automatiquement plus abordable et respectable. Cela permettra également de renforcer nos services de santé, d’éducation et de sécurité, en investissant de manière intelligente et efficace pour résoudre les problèmes réels que nous rencontrons.
Investir dans des solutions temporaires, rapides et abordables pour régler les problèmes immédiats, est la voie à suivre. Citons les voies réservées aux autobus et aux voitures avec 3-4 passagers au coût approximatif de 5M$; 400 km de pistes cyclables, sans nécessairement refaire la chaussée au complet, pour se rendre au travail au coût approximatif de 40M$. Nous pourrions utiliser le modèle du REV de Montréal, qui a commencé par des installations temporaires et qui les a officialisées quelques temps après à la suite d’un succès énorme; feux de circulation synchronisés; achat de 50 autobus hybrides au coût environ de 50M$ dont certains pourront également utiliser le pont Champlain afin d’amener les passagers à la station de l’O’train, etc. Mettons en place ces mécanismes, tout en planifiant des solutions durables, telles que des systèmes de train ou de tramway. En achetant des autobus hybrides et en investissant dans des pistes cyclables pour le transport professionnel, nous pouvons faire une énorme différence dans notre région.
Enfin, la construction d’un nouvel hôpital au centre-ville est essentielle, tout comme les investissements massifs dans l’éducation et l’économie du savoir. En soutenant des institutions comme l’Université du Québec en Outaouais et le Cégep de l’Outaouais, nous investissons dans l’avenir de notre région.
En suivant ces principes ensemble, je suis convaincu que nous pouvons construire un avenir glorieux et durable pour notre région.
Cordialement,
Gilles Desjardins
Un citoyen passionné et engagé qui aime sa ville
Référence : Article paru dans le Droit en date du 3 avril 2024, ayant pour titre ‘Les maudites taxes’